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Alain Boussuge, historien par passion
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Alain Boussuge, historien par passion
  • Le livre, Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870-1871, d'Alain Boussuge, sort de l'oubli les victimes de la guerre oubliée. Il a réalisé deux sites consacrés au parcours de jeunes de 15 et 20 ans en 1939, à la déclaration de guerre.
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17 mars 2022

Chapitre Vers la guerre

La diplomatie pour empêcher la guerre

Gramont termine son intervention du 6 juillet 1870 à la tribune du Corps législatif, par les phrases :
« Pour l’empêcher, (la candidature), nous comptons à la fois sur la sagesse du peuple allemand et sur l’amitié du peuple espagnol. S’il en était autrement, forts de votre appui, Messieurs, et de celui de la nation, nous saurons remplir notre devoir sans hésitation et sans faiblesse. » (Longs applaudissements, acclamations répétées)

Cette déclaration va enflammer les partis politiques, la presse, une partie de la population parisienne qui ne va pas hésiter à défiler et à réclamer la guerre. Cet état d’esprit que tous les protagonistes de la gestion de la crise vont appeler l’opinion publique et s’y référer sans cesse, ne va aller qu’en augmentant. Dans tous les esprits se répand l’idée de la guerre juste pour laver l’affront fait à l’Empereur et à la France.

Face au mutisme du gouvernement de Prusse, Gramont va proposer à Napoléon III de confier une mission à notre ambassadeur Benedetti, auprès du prince de Hohenzollern pour qu’il retire sa candidature. Celui – ci ne permet pas cette démarche. Dans le même temps, l’ambassadeur d’Espagne en France, M Olozaga, mécontent d’avoir été tenu à l’écart de la candidature, a une entrevue avec l’Empereur. Il lui propose d’organiser une mission auprès de la famille Hohenzollern – Sigmaringen, par l’intermédiaire de M Strat, agent de Roumanie, ayant la confiance du prince Charles, frère de Léopold. Napoléon III y consent à la condition que son nom n’y soit pas mêlé. Nous sommes le 10 juillet, la veille, l’ambassadeur de France à Madrid, M Mercier a été chargé d’intervenir auprès du régent d’Espagne, le général Serrano.

Quatre actions diplomatiques sont engagées pour aboutir au retrait de la candidature Hohenzollern : celle auprès du régent d’Espagne, celle, officielle, auprès du roi de Prusse, menée par l’ambassadeur Benedetti, celle plus officieuse, auprès du prince Antoine de Hohenzollern, père du prétendant à la couronne, celle auprès des Cabinets amis de la France. Ces démarches vont être complémentaires les unes des autres, tout en s’ignorant. Celle que l’histoire retient est celle entreprise auprès du roi de Prusse pour qu’il intervienne sur son parent en qualité de chef de famille. D’entretien en entretien entre le comte Benedetti et le roi Guillaume, les exigences françaises vont aller croissant jusqu’à demander un engagement écrit du roi stipulant la renonciation du prince Léopold à la couronne d’Espagne et l’abandon de toute prétention par la Prusse sur cette couronne.

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