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Alain Boussuge, historien par passion
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Alain Boussuge, historien par passion
  • Le livre, Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870-1871, d'Alain Boussuge, sort de l'oubli les victimes de la guerre oubliée. Il a réalisé deux sites consacrés au parcours de jeunes de 15 et 20 ans en 1939, à la déclaration de guerre.
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17 mars 2022

Chapitre La guerre à l’est

Après la bataille de Nuits du 18 décembre 1870

La division Crémer se reforme à Beaune dans la nuit du 18 au 19 décembre. Elle y est rejointe par les troupes de Ricciotti Garibaldi et quatre bataillons de la garde nationale mobilisée de Saône et Loire, envoyés par le général Pellissier (1 bataillon de la 1ère légion d’Autun, 3 de la 4ème légion de Louhans). Des unités des brigades Menotti Garibaldi et Bossack-Haucke sont annoncées. Le 19, Crémer se porte à Chagny avec la plus grande partie de sa division, tandis que les Garibaldiens retournent à Autun. Le même jour von Werder fait évacuer Nuits par les Badois pour les rapatrier à Dijon. A Chagny, le général Crémer trouve rassemblée une brigade de 6 000 hommes venant de Lyon, commandée par le colonel Bousquet. Il réorganise ses troupes pour préparer de nouvelles offensives. Des reconnaissances sont lancées en avant de Beaune, signalant l’absence d’ennemis. Gambetta lui adresse alors une dépêche lui intimant l’ordre de tenir sa position. « C’est une position indispensable pour les mouvements ultérieurs qui peuvent être décidés ». Il était hors de question de dévoiler à l’ennemi de quelconques mouvements et préparatifs. A partir du 22, Beaune voit converger les différentes unités de la division Crémer. La formation du 24ème corps d’armée à Lyon avait été décidée, tout se préparait en vue de l’arrivée de l’armée commandée par le général Bourbaki.

Garibaldi et l’armée des Vosges n’ayant pas répondu aux sollicitations pour couvrir le flanc gauche de l’armée de l’Est, la division Crémer se substitue à elle pour occuper Dijon à partir du 31 décembre. Il a auparavant réorganisé sa division à Beaune. Les deux légions du Rhône de la 2° brigade sont remplacées par les 83ème et 86ème régiments de Mobiles. Le 3 janvier, les légions de mobilisés de Saône et Loire du général Pellissier rejoignent les forces de Crémer à Dijon. Pellissier est nommé commandant de la place.

La campagne de Bourgogne n’est pas infructueuse car le grand quartier général allemand s’inquiète de la présence de troupes actives autour de Dijon. Les offensives badoises et prussiennes du XIV° corps n’ont pas réussi à les détruire. L’arrivée du général Crémer dans la région a permis de redonner de l’espoir aux troupes et au gouvernement. Sa reprise en main des unités a permis d’obtenir des résultats. Ses victoires locales n’ont cependant pas eu d’effet stratégique. Les Allemands ne se sont pas retirés de la région. Les opérations conduites en principe en liaison les unes avec les autres (Armée des Vosges et division Crémer) n’ont pas été coordonnées et n’ont pas permis de libérer Dijon ni de lancer une offensive vers les Vosges et Belfort. La coexistence de plusieurs armées et places fortes aurait dû faire réagir le gouvernement en prévision de la nouvelle campagne qui se préparait. Mais contraindre Garibaldi, semblait être un tabou auquel il ne voulait pas s’attaquer, tant la croyance dans son aura était ancrée dans les esprits. Cette erreur d’appréciation se renouvellera et sera en partie responsable de l’échec de la campagne de l’armée de l’Est.

La suite de la guerre en Bourgogne est développée dans le chapitre « Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre ».

 Voir la tables des matières

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